Loisirs

Balade dans le ciel du Luberon

Découvrir le Vaucluse, c'est une chose. Le découvrir en montgolfière, c'en est une autre. Au départ du sublime village de Roussillon, il est possible de s'élever au-dessus des ocres du Luberon pour une expérience unique et insolite, à vivre dès le lever du soleil, à bord d'une nacelle en osier.

Publié le

Pour vivre l'expérience d'un vol en montgolfière au-dessus du Luberon, il ne faut pas avoir peur de se lever très tôt, car il est primordial de profiter du créneau d'air calme, lorsqu'il fait encore frais.

On remplit le ballon d’air froid en plaçant 2 ventilateurs devant sa « bouche » puis Hervé actionne les brûlots qui réchauffent l’air confiné.

 

 

Le rendez-vous est donc donné à 5h45 devant la petite pharmacie de Roussillon, au cœur du village. On y retrouve Hervé Maucci, le pilote de montgolfière et directeur de la société Vol-Terre, qui emmène les futurs passagers sur le spot de décollage le plus adéquat.

L'aérologie n'est jamais la même et l'altitude atteinte diffère en fonction des conditions météorologiques.

 

Préparation aux premières lueurs

Arrivés sur place, le pilote et ses deux équipiers s'affairent à l'installation du ballon. Afin de vérifier les prévisions météo et pour mieux apprécier les vents en altitude, le pilote gonfle puis libère un ballon-sonde. Après avoir déployé sur le sol l'immense toile, Hervé, installé dans la nacelle basculée sur le flanc, actionne les brûlots vers l'intérieur du ballon qui progressivement se réchauffe et se gonfle pour prendre sa position verticale.

"Le principe en lui-même, qui date de 1783, n'a pas changé », souligne Hervé Maucci tout en s'affairant à projeter l'immense flamme dans le ballon. « On insuffle de l'air dans une enveloppe confinée, puis on la réchauffe pour pouvoir voler".

Une fois embarqués, c'est à peine si l'on se rend compte qu'on est déjà à plusieurs mètres au-dessus du sol. Seul le bruit des flammes projetées dans le ballon vient troubler un silence quasi-total. Le sol s'éloigne en même temps que la ligne d'horizon s'agrandit. Roussillon apparaît, perché sur sa colline aux couleurs flamboyantes, et de l'autre côté, le Ventoux se dévoile lui aussi, au loin vers le Nord.

A chaque voyage, des images inoubliables pour les passagers.

 

 

La magie de l'inconnu

"Chaque vol est différent", explique Hervé, "Les paysages évoluent sans cesse et chaque saison a ses attraits, que ce soient les coquelicots du printemps, les lavandes de l'été ou les teintes de l'automne".

Pour lui qui emmène des gens dans le ciel depuis 2002, et même après plus de 1800 heures de vol, le plaisir demeure intact. "On est dans un monde où l'on veut tout savoir et prévoir à l'avance. Avec le ballon, c'est l'exact inverse, et c'est ça qui m'a séduit".

L'aérologie n'est ainsi jamais la même, et l'altitude atteinte non plus. On se laisse alors emmener à travers le ciel, bercé par une sensation de liberté et d'émerveillement. Ceux qui redoutaient le vertige sont les premiers à plonger leur regard vers le bas pour admirer les ocres frappées par le soleil et les collines verdoyantes.

En survolant lentement les forêts de pins de Gargas, non loin des magistrales Mines de Bruoux, on peut voir une biche lever sa tête dans notre direction, se demandant quelle est cette énorme masse bleue dans le ciel. Plus loin, c'est un renard inquiet que l'on voit s'enfuir en slalomant habilement entre les arbres.

Des images inoubliables que les passagers partageront plus tard, lors du traditionnel "toast des aérostiers" offert par Hervé et son équipe afin de célébrer le vol : un moment qui reste suspendu, la tête encore dans les nuages.

 

Infos pratiques :
Vol-Terre Tél : 06-03-54-10-92