Les diatomées

Les diatomées

Dans un registre similaire, les diatomées sont des micro-algues de couleur brune, sensibles aux compositions physico-chimiques des eaux. Chaque espèce a une capacité propre à supporter les concentrations de substances toxiques, les pollutions organiques et le phosphore. En se basant sur l’analyse de la population de diatomées présente dans les cours d’eau, l’Indice biologique diatomées (IBD) permet d’évaluer la qualité biologique d’un cours d’eau et ses degrés d’eutrophisation.

Et demain ?

Sécheresses, canicules répétées et de forte amplitude, gigantesques incendies... Les récents étés ont été marqués par des phénomènes météorologiques extrêmes, confirmation du dérèglement climatique. Pour certains experts, ces pics de chaleur pourraient bientôt devenir la norme.

Certes, les analyses de températures des rivières vauclusiennes effectuées pendant une vingtaine d’années avaient donné des résultats sans équivoque : les thermomètres avaient classé ce paramètre, de façon constante, en « bonne et très bonne qualité ». Mais, désormais, une analyse plus fine réalisée dans six stations de surveillance sur cinq cours d’eau de nature différente, révèle une tendance générale à la hausse des températures. Une tendance inquiétante. En effet, la température et l’étiage de nos 2000 km de rivières vauclusiennes sont essentiels aux cycles de vie des espèces aquatiques, qu’il s’agisse de la faune ou de la flore. A titre d’exemple, on n’imagine pas une Truite fario évoluer dans des eaux chaudes et peu oxygénées.

La raréfaction des précipitations, conjuguée à une hausse amplifiée du mercure, déstabilisera les écosystèmes, d’autant que les pics de chaleur engendrent des pics de pollution, plus que néfastes à notre riche biodiversité. En revanche, les espèces invasives et indésirables, s’accommodent davantage de ce scénario inquiétant. Ce changement climatique impacte également les hivers, cette période spécifique qui permet de recharger les nappes phréatiques.