L'ail noir : un super-aliment à faire chez soi

S'il rencontre un succès grandissant en Europe, ce n'est pas pour rien. L'ail noir - qui contrairement à ce que l'on pourrait croire n'est pas une variété d'ail mais bien un bulbe d'ail blanc transformé par un procédé de fermentation spécifique - bénéficie de nombreux avantages.

En plus d'avoir une texture et un goût très appréciable pour le palais, le bulbe, une fois noirci, intègre la prestigieuse famille des super-aliments. Sur le plan nutritionnel, l'ail noir est encore plus antioxidant que l'ail frais, et favoriserait l'afflux sanguin tout en jouant le rôle d'anti-inflammatoire. Et si à l'origine il semblerait que l'ail noir soit né en Asie où on utilisait de l'eau de mer pour le produire, il est tout à fait possible de le réaliser ici, dans le Vaucluse... A condition d'être patient.

 

En effet, la fermentation de l'ail nécessite une préparation de deux à trois semaines. Et bonne nouvelle : pour obtenir ce précieux aliment, la méthode est relativement simple. Que ce soit avec un rice cooker ou avec une machine prévue à cet effet, l'essentiel consiste à laisser l'ail cuire à très basse température (la fonction maintenir au chaud du rice cooker faisant parfaitement l’affaire) dans un caisson dans lequel le taux d'humidité est maintenu entre 70 et 90 %.

 

Au bout d'une dizaine de jours minimum, l'extérieur de la plante semble à peine avoir bruni. Mais en réalité, à l'intérieur de la pelure se cache des gousses arborant un noir de jais, extrêmement souple, comme confites, au gout à la fois acidulé et sucré. En somme, c'est tout une complexité aromatique qui en ressort, et qui peut être employée en cuisine de bien des manières.