Chapelles et églises rurales

Le patrimoine de nos territoires est souvent méconnu, parfois mésestimé. Les richesses qui nous entourent sont celles que nous (re)connaissons le moins.

Entre clochers et sacré, l’art au village dans les églises et chapelles rurales du nord Vaucluse et du Luberon

Lieux de culte, sanctuaires, panthéons des saints traditionnels, de terroir et protecteur, dévotions nouvelles liées à la Contre-Réforme, images populaires, le domaine du sacré en Provence accompagne la destinée des communautés villageoises depuis des siècles.

Dans la France d’autrefois, les clochers représentaient l’identité des villages. Ils structuraient le paysage et donnaient, par leur élévation, une visibilité à la multitude de communautés souvent peuplées, pauvres, presque exclusivement tournées vers une polyculture traditionnelle.

Le nombre impressionnant de titulatures d’édifices religieux (églises, chapelles), concentrées en la partie occidentale et orientale de notre département, exprime l’importance que prenait la présence du sacré dans l’espace et dans la vie des hommes d’alors. Le patrimoine artistique des églises et chapelles rurales, peu valorisé par la recherche universitaire, « parent pauvre » de l’histoire de l’art français, est néanmoins un marqueur fort de l’ancienne France.

A l’opposé d’une histoire des élites, l’art de dévotion dans les paroisses rurales du Vaucluse accompagne les attitudes des hommes qui trouvèrent leur équilibre en une foi vivante, où profane et sacré sont quasi confondus, pour ordonner les forces d’exister, exorciser les peurs, maîtriser les puissances de l’irrationnel.