Tour de France

Ventouman, l’homme aux 1035 ascensions

Le Cavaillonnais Lionel Tartelin est l’un des meilleurs connaisseurs du Géant de Provence. Pour preuve, son surnom de «  Ventouman  » signe une notoriété acquise au fil du temps. A son actif, 1 035 ascensions du Géant de Provence au guidon de son vélo !

Publié le

Comme un rituel, été comme hiver. Au programme, 21 kilomètres d’une ascension qui fait partie de l’histoire du Tour de France, puisqu’elle a été accomplie à 19 reprises par les coureurs depuis 1951. « Je fais la montée été comme hiver, précise Lionel Tarlelin. Je l’ai même grimpée le jour de Noël! » Et de préférence via Bedoin et le chalet Reynard, en partant régulièrement de son domicile de Cavaillon, même s’il lui arrive de passer par Malaucène et Sault. 

 

Cet ancien cheminot aime l’effort solitaire. Notoriété oblige, il lui arrive de pédaler accompagné de copains cyclistes, heureux de partager son expérience du terrain et ses conseils avisés. « Au fil du temps, des liens se sont tissés ». Il est vrai qu’avec 1 035 montées à son palmarès, difficile de trouver meilleur expert du « Mont chauve ». A tel point qu’il n’est pas rare d’entendre, tout au long de la montée, les autres cyclistes s’adresser à lui avec un « salut Ventouman! ». 

 

«  Depuis le début de l’année, j’ai déjà effectué 45 ascensions, ajoute-t-il. Loin de se lasser, Lionel Tartelin apprécie chaque virage et demeure admiratif du paysage. « J’ai grimpé beaucoup de cols dans lesAlpes, mais le Ventoux, c’est particulier. J’adore le monter par toutes les saisons, avec ses couleurs différentes. À cela s’ajoutent des différences de températures entre le bas et le haut parfois surprenantes. L’important, c’est d’arriver au bout et de profiter car le vélo doit rester un plaisir ». Et Lionel Tartelin de préciser aussitôt que le Ventoux est une ascension difficile, qu’il faut aborder « en étant parfaitement entraîné ». 

 

Spectateur attentif de l’étape du 22 juillet

Ventouman se souvient de sa première « rencontre » avec le sommet vauclusien. « C'était en 1978. J'avais 15 ans. Mon grand-père m'avait incité à l'accompagner. Je possédais alors un vieux vélo, un Mercier, que j'avais allégé au maximum. J'avais mal dosé mes efforts, j'ai eu un sérieux "coup de pompe" à 6 km de l'arrivée. Mais j'y suis parvenu! »

Autant dire que Lionel Tartelin sera un spectateur attentif de l’étape reliant Montpellier au sommet du Ventoux, mardi prochain, 22 juillet. « J’effectuerai l’ascension la veille pour être dans l’ambiance. Mais le jour J, je serai devant ma télévision pour ne pas rater une seconde de l’étape. Et puis, j’ai le Ventoux pour moi toute l’année. Ce jour-là, je le laisse aux coureurs du Tour de France! », conclut Ventouman dans un grand sourire.