Agriculture

Moutons, chiens et promeneurs : mieux cohabiter ensemble

Jusqu’à fin juin, les massifs vauclusiens, notamment le Luberon, accueillent de nombreux troupeaux de moutons et de brebis venant paître avant les grandes transhumances estivales. Si vététistes et randonneurs ont l’habitude de fréquenter les caprins, la cohabitation peut se révéler plus délicate entre les promeneurs accompagnés de leur animal de compagnie et les chiens des bergers.

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Avec l’arrivée des beaux jours, le Luberon est de nouveau un terrain de prédilection pour le grand public. C’est aussi la période où les troupeaux investissent les massifs pour une période cruciale pour le monde de l’élevage car située juste avant les grandes estives, dans les Alpes, se déroulant de juillet à fin septembre. « Dès le mois de mai,mes troupeaux viennent se nourrir et passent plusieurs semaines en forêt », précise Nicolas Sotil, berger dans le Luberon. Pour veiller au grain, les bergers sont accompagnés de chiens : si certains ont pour mission de protéger les moutons, d’autres comme les patous sont chargés de tenir à l’écart les autres animaux qui risquent de trop s’approcher des troupeaux : les loups tout d’abord, mais aussi les chiens domestiques se baladant parfois loin de leur maître. 

« D’une manière générale, cela se passe bienmais il y a, de temps en temps, des soucis avec des personnes bien moins au fait des usages dans les massifs ou à la campagne, ajoute le berger. L’idée est de mieux sensibiliser le public souvent surpris dès que des patous approchent. Il est vrai que ce sont des chiens souvent imposants et pleins de vie.Il faut savoir rester calme et s’éloigner du troupeau ».

Et Nicolas Sotil d’insister sur la nécessaire prévention des promeneurs. « Mes moutons sont actuellement positionnés dans le Petit Luberon, aux Taillades. Ici, et c’est à souligner, un effort de communication a été fait grâce à divers panneaux posés par la mairie tout au long des sentiers. Je travaille aussi en lien étroit avec l’ONF, l’Office National des Forêts, le Comité Communal des Feux de Forêt et le CERPAM le Centre d’Etudes et de Réalisation Pastorales Alpes-Méditerranée, une association tournée vers le pastoralisme. C’est un exemple qui mériterait d’être suivi  ». Outre la prévention, le berger plaide pour une cadre plus draconien, notamment via des arrêtés municipaux sur des périodes bien précises. « Le public serait mieux informé de notre présence et des obligations à respecter, tout en ayant connaissance des zones éventuelles à éviter », conclut-il.

 

 

Sur les Espaces Naturels Sensibles (ENS), labellisés par le Département, du pastoralisme est mis en place. Des panneaux de sensibilisation aux gestes à adopter sont apposés à l’entrée des sites.