Musée d'Histoire Jean Garcin 39-45

Une immersion dans la France des années 1943-1945

Jusqu’au 30 septembre, les visiteurs du Musée d’Histoire Jean-Garcin 1939-1945 : L’Appel de la Liberté peuvent découvrir la nouvelle exposition «  Libérer et refonder la France 1943-1945  ». Prêtée par le Musée de Châteaubriant (Loire-Atlantique), elle a été enrichie d’objets provenant des collections vauclusiennes.

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« J’ai appris (…) que Nantes avait été bombardée, je suis inquiet pour Vincent, pour sa femme et pour les gosses. Pourvu qu’il ne leur soit rien arrivé. Pour vous, j’espère que vous êtes toujours tranquilles où vous êtes ». Ces mots ont été écrits par Lucien Richard dans une lettre adressée à sa mère et sa sœur. Malheureusement, le jeune résistant, qui avait rejoint le maquis du Ventoux, mourra avant de poster la missive. Il a été dénoncé et fusillé lors du massacre d’Izon-la-Bruisse (Drôme), le 22 février 1944. Sa famille apprendra la terrible nouvelles des mois plus tard. 

Des objets, vestiges de destins percutés par la Guerre

L’histoire de Lucien Richard reflète les exactions et la répression nazie qui régnaient alors mais montre en parallèle l’organisation des mouvements de Résistance. A travers cette exposition temporaire « Libérer et refonder la France 1943-1945 », les visiteurs redécouvrent les étapes clés de la Libération et de la reconstruction de la France durant cette époque charnière. D’autres thèmes sont abordés comme les restrictions, l’extrême difficulté à trouver de l’information fiable mais aussi l’espoir renaît dès 1943 et après les débarquements l’année suivante. 

Une quinzaine de panneaux richement détaillés retrace cette période. Ils ont été créés et prêtés par le Musée de Châteaubriant (Loire-Atlantique). Le Musée d’Histoire Jean-Garcin a étayé cette installation avec plusieurs objets de ses collections pour proposer une exposition vraiment complète. Il y a la lettre et les photos de Lucien Richard, et bien d’autres vestiges de destins chamboulés voire brisés. Dans une vitrine, on peut voir un sceau rouge en cire et une affichette où est écrit en allemand et en français « Cet appartement est sous scellés ». Le papier avait été collé sur le logement de Lise Joyaud, lors de son arrestation. La résistante avait été dénoncée par son premier mari et déportée à Ravensbrück. Elle en est ressortie vivante et s’est ensuite installée à Cavaillon, avec son nouvel époux. 

Des dessins, des photos de la Libération en Vaucluse

A côté, est disposée une série de dessins réalisés par Brice Henri Peyre, un instituteur avignonnais retraité, certainement autour du 25 août 1944, date de la Libération d’Avignon. On y voit la place du Palais des papes désertée par les soldats allemands, laissant place à la liesse populaire. Des photos ont également été prises au moment de la Libération des différentes villes vauclusiennes et sont présentées ici. Notamment celle d’un jeune enfant posant fièrement sur un char à Vaison-la-Romaine. Ou encore celle de l’entrée triomphale des maquisards à Orange. 

Après cette immersion dans la France des années 1943-45, les visiteurs pourront poursuivre la visite du musée et son parcours permanent, qui les plongera dans la vie quotidienne pendant la guerre, le déroulé du second conflit mondial et la résistance par les arts et les lettres. 

Exposition temporaire « Libérer et refonder la France 1943-1945 », jusqu’au 30 septembre, au Musée d’Histoire Jean-Garcin 1939-1945 : L’Appel de la Liberté, 271, chemin de la Fontaine, à Fontaine-de-Vaucluse. L’entrée est gratuite pour les Vauclusiens et les moins de 18 ans (sur présentation d’un justificatif). 

Tarifs et informations : Le Musée d'Histoire Jean Garcin 39-45 à Fontaine de Vaucluse 

Une inauguration le 9 juillet
Cette exposition sera officiellement inaugurée le mercredi 9 juillet, à 17h30, au Musée d’Histoire Jean-Garcin, à Fontaine-de-Vaucluse (entrée libre). Des visites flash (30 minutes) de l’exposition temporaire sont aussi proposées à 11h30, le dimanche 3 août, le mardi 5 août, puis les dimanches 17, 24 et 31 août, et 7, 21 et 28 septembre. A noter que l’entrée est gratuite pour tous les samedis et dimanches matin en juillet et août.