culture
Le cinéma nomade, de village en village
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Chaque association couvre une partie du Vaucluse et se fait itinérante, en emportant le matériel dans un véhicule transformé en « mini cinéma » mobile. C’est le cas de Cinéval, présente dans 21 communes du Nord Vaucluse, de Visan à Montfavet, ainsi qu’à Sault et à Bedoin. Cinéval a fêté ses 40 ans l’an dernier. « Notre programmation est éclectique: des films pour le jeune public, des comédies familiales et, bien sûr, des projections art et essai, précise François Nicolas, son directeur. Chaque séance est très attendue, surtout dans des communes qui sont loin d’un cinéma. Il y a au moins une séance mensuelle dans chacun des communes que nous couvrons ».
L’atout de la proximité
L’état d’esprit est tout aussi « bon enfant » dans le Sud Luberon grâce aux séances assurées par Basilic Diffusion. L’association a la particularité de gérer un cinéma, le Cigalon, ouvert toute l’année au cœur même du village de Cucuron, équipé d’une salle de 90 places. De là, la structure rayonne sur une dizaine de villages, de Beaumont-de-Pertuis à Vitrolles-en-Luberon en passant par Ansouis et Saint-Martin-de-la-Brasque. « C’est important de proposer du cinéma dans des petites communes, le tout avec l’aide de bénévoles motivés. Le public a ainsi la possibilité de voir des films sans avoir à se déplacer, souligne Théo Villala, qui assure les projections. L’ambiance est toujours sympa. L’été, les projections ont pour cadre des lieux uniques, comme la cour du Château de la Tour d’Aigues et le parc du château de Villelaure. Depuis peu, on a élargi notre programmation en diffusant des documentaires autour de la nature et de la biodiversité, en lien notamment avec la LPO, la Ligue de Protection des Oiseaux et le Parc Naturel Régional du Luberon ».
Des bénévoles à pied d’œuvre
Même ambiance conviviale lors des projections assurées par la Strada. Créée en 1990, l’association est, quant à elle, active dans le Sud Vaucluse. Au total, 18 communes, principalement autour du Luberon, d’Oppède à Mérindol en passant par Ménerbes, Cadenet et Saint-Martin-de-Castillon, sans oublier le Thor et Velleron.
« A chaque séance, nous préparons la salle deux heures en amont. L’aide de nos bénévoles est importante », souligne Jean-Paul Chastel, président de La Strada. Toutes les bonnes volontés sont en effet bienvenues pour installer l’écran et les chaises, notamment en période estivale quand les projections ont lieu en plein air. Là-aussi, la programmation est diversifiée. « Actuellement, les films en version anglaise sont plus particulièrement appréciés des touristes venant de l’étranger. L’hiver, nous avons surtout des habitués ».
