Tour de France

Lino Lazzerini, la grande boucle des souvenirs

Le Cavaillonnais Lino Lazzerini possède une collection unique de maillots et de vélos retraçant plus d’un siècle de courses cyclistes. Un hommage aux grands champions, de Coppi à Anquetil, en passant par Hinault et Merckx, que le public peut découvrir à l’hôtel Le Nesk, à Sault.

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Pour Lino Lazzerini, tout a commencé à l’âge de 13 ans, avec une première casquette cycliste offerte sur le vélodrome de Cavaillon. C’était en 1958 et les courses cyclistes ne manquaient pas alors dans la région. C’est à la même époque, que le jeune Lino a pris sa première licence à l’Étoile Sportive Cavaillonnaise. Aujourd’hui, âgé de 80 ans, il continue de sillonner les routes vauclusiennes avec une belle énergie, notamment le Ventoux, qu’il grimpe encore régulièrement. 

 

 

Il n’est pas rare de le croiser au guidon d’un vieux vélo, arborant un look « vintage » qui se remarque de loin, comme en avril dernier lors de la Grande fête des véloroutes organisée par le Département. Le Cavaillonnais est toujours le premier quand il s’agit de renseigner des cyclistes ou glisser un conseil à un cycliste de passage. « On arrive toujours à se faire comprendre avec les mains et le sourire!  », confie-t-il. C’est cette même passion qui l’a amené à donner vie à une collection unique : casquettes, maillots, bidons,  livres, revues et vélos occupent une grande partie de son pavillon. Les trésors sont là, suspendus à leurs crochets, bien rangés. Plus d’une centaine de vélos de toutes les époques et, à chaque fois, un anecdote qu’il s’empresse de partager. 

Toutes ces pièces sont données par d’anciens coureurs ou des particuliers. Au fil du temps, Lino s’est lié d’amitié avec les anciennes gloires du vélo.  « Thomas De Gendt est venu chez moi après avoir gagné au Ventoux en 2016. Il m’a dit:je t’envoie un maillot dès que je rentre en Belgique ». Une tunique que l’on retrouve au cœur de sa collection avec la mention : « pour Lino ». Avec émotion, il se souvient aussi avoir fêté ses 70 ans en même temps qu’Eddy Merckx. « On est nés la même année, ça rapproche… ». 

Ses plus belles pièces exposées à Sault

Sa passion pour le vélo lui a permis de voyager aux quatre coins de l’Europe à l’occasion des grandes courses, mais aussi lors d’étapes du Tour de France. « Grâce au vélo, j’ai même eu la chance de visiter les Etats-Unis et l’Arizona, à l’invitation d’un cycliste américain avec lequel j’avais sympathisé lors de son séjour dans le Luberon ».  Lino s’est aussi improvisé acteur en effectuant quelques apparitions sur grand écran, qu’il s’agisse du film « L’été meurtrier », tourné notamment à Villars, près d’Apt, ou pour faire de la figuration à la demande de Ridley Scott. 

Depuis quatre ans, une partie de sa collection peut être admirée à l’hôtel Le Nesk, à Sault, face au Ventoux qu’il chérit tant. « C’est le propriétaire Michel Navarro qui a souhaité mettre à l’honneur ma collection  ». Sur place, le public y découvre le vélo en acier, pesant 15 kg, utilisé sur le premier Tour de France, en 1903, mais aussi des vélos de Bernard Hinault ou de Raymond Poulidor. S’il reste attaché aux champions ayant marqué sa jeunesse, Lino Lazzerini est toujours en quête d’une nouveauté. Et de citer fièrement les maillots de Julian Alaphilippe et, plus récemment, celui de Tadej Pogačar, désormais en bonne place au panthéon cycliste de Lino Lazzerini.

Hôtel Le Nesk

3, rue Belle Vue, à Sault

https://lenesk.com/fr/velo