L’Isle-sur-la-Sorgue, La Roque-sur-Pernes, Pernes-les-Fontaines

Les Platrières - Sportives et bucoliques

C’est ici que fut extrait, durant fort longtemps, le gypse utilisé pour décorer les maisons et les églises de la « petite Venise comtadine » et des villages alentours. Sur ce site justement baptisé Les Platrières - qui couvre 180 hectares et que se partagent les communes de L’Isle-sur-la-Sorgue, La Roque-surPernes et Pernes-les-Fontaines - la nature a repris ses droits, faisant éclore pins d’Alep, chênes verts et garrigue. Sitôt passé le chemin de pierres blanches, vestiges du temps passé, il faut de bonnes jambes pour grimper mais la récompense est au bout du chemin : on peut y découvrir la jolie Nigelle bleue, ou encore la Garidelle fausse nigelle elle-aussi qui se détache sur le blanc des roches.

 Et si l’on est attentif, on peut aussi admirer l’Ophrys de Provence, orchidée rare et fragile qu’on veillera à ne pas écraser. Trois bonnes raisons de protéger ce site, auxquelles on ajoutera la chance rare, d’observer un Guêpier d’Europe aux couleurs si vives : l’oiseau fait partie des animaux-ingénieurs dont l’habitat en profondeur joue un rôle majeur dans les écosystèmes. Des trésors qui se méritent certes, mais les écureuils sont des hôtes charmants, la ligne bleue des Monts de Vaucluse est superbe, et on se souviendra longtemps de cette balade.

 

« S’il n’y avait qu’une seule raison, et heureusement ce n’est pas la seule, de protéger le site des Platrières, c’est la présence de la Garidelle fausse nigelle. Cette plante est inscrite dans le livre rouge des espèces très rares et il n’existe que deux sites en France où on la trouve encore : c’est à Mérindol et aux Platrières, tous deux en Vaucluse. Si j’ose dire, c’est le fleuron du site mais on y trouve aussi une riche avifaune avec notamment le Guépier d’Europe ».

Marc Jadot, chargé de mission environnement et géomatique pour le CAUE-Vaucluse.