L’arrivée des tablettes numériques

L’arrivée des tablettes numériques

En archéologie, l’enregistrement des données sur le terrain constitue la base de la démarche scientifique. Objectif : recueillir le maximum d’informations sur ce qui est fouillé, informations d’autant plus utiles quand le site est par la suite recouvert ou détruit. Traditionnellement, l’enregistrement est effectué sur papier : fiches récapitulatives des « faits archéologiques » (fossés, trous, murs…), des couches mises au jour et des sondages réalisés, photos mais aussi divers relevés détaillés (plans et coupes). Toute cette documentation est ensuite numérisée et vectorisée pour les relevés. Si ces missions de numérisation et de vectorisation ont longtemps été dévolues à un travail de bureau, elles peuvent désormais s’effectuer de façon itinérante, en temps réel, grâce à l’utilisation de tablettes tactiles spécifiques. « Ce type de matériel, à l’origine employé par l’armée, est particulièrement robuste et adapté aux conditions extérieures, comme l’humidité, la poussière ou les chocs », note Guilhem Baro. « Nous gagnons en efficacité puisqu’on peut réaliser le remplissage informatique des fiches et la vectorisation des relevés directement sur le terrain, de façon très détaillée, en ajoutant par exemple des photographies et des notes. ».