Maeva SERIEYS

Au sein de l’équipe du service départemental d’archéologie, Maeva Serieys apporte son expertise en Protohistoire, une période s’intercalant entre la Préhistoire et l’Antiquité. Si elle apprécie le travail de terrain, la jeune archéologue est tout aussi à l’aise avec les dernières technologies.

Quand bon nombre d'enfants se rêvent vétérinaire ou pilote d'avion de chasse, la jeune Maeva Serieys n'avait qu'un métier en tête : archéologue. " Je suis attirée par cette profession depuis toute petite ", se souvient-elle. Quelques années plus tard, elle convainc ses parents de l'amener, depuis Lyon où elle réside, en Indre-et-Loire, non loin de Tours, pour participer à ses toutes premières fouilles dans le cadre d'un chantier de bénévoles. Une révélation. " J'y suis retournée l'année suivante ! ".

Cette immersion archéologique a confirmé son attrait pour les vieilles pierres. Après des études littéraires et une classe " prépa " en hypokhâgne, elle a suivi un double cursus en archéologie/histoire de l'art et en histoire, avant de se diriger vers un Master recherche, puis un Master pro. Son parcours universitaire est également ponctué par un séjour de trois ans en Espagne, à Séville, via le programme Erasmus. L'occasion de se tourner définitivement vers son domaine d'expertise : la Protohistoire. Son mémoire de Master 1a d'ailleurs pour thème " La religion des Celtibères : les rites guerriers ", qui sera suivi par un mémoire de Master2 portant sur " Les dépôts métalliques dans les nécropoles celtibères ". Des travaux universitaires sur une période, la Protohistoire, souvent méconnue du grand public, même si les peuples marquant ce pan d'histoire sont connus de tous : Celtes/Gaulois, mais aussi Germains, Thraces dans les Balkans ou encore Ligures, entre Gaule et Italie.

En 2010, un nouveau cap est franchi : elle réussit le concours d'attaché de conservation du patrimoine et intègre en 2013 le Conseil départemental de Vaucluse et son Service d'archéologie. " L'archéologie offre une variété de missions : il y a un travail de bureau, si l'on peut dire ainsi, à base de documentation et d'analyse des données et d'images récoltées lors d'un diagnostic préventif ou de fouilles. Nous employons de plus en plus les nouvelles technologies : photos et vidéos par drone ou images en 3D ". Au gré de ses recherches, elle sillonne le Vaucluse et les sites protohistoriques munie d'une truelle, prête à donner des consignes aux conducteurs de tractopelle lors d'un chantier. Elle a aussi mis en place un Système d'Information Archéologique en Vaucluse(SIAV), compilant l'ensemble des données, relevés de terrain et cartographies à travers les époques. 

"Le Vaucluse a connu différentes présences gauloises ou gallo-romaines, à l'image du site du Mourre de Sève à Sorgues, de Vaison-la-Romaine ou de Cavaillon ", rappelle Maeva Serieys. Depuis quinze ans, tel un rituel, elle prend aussi part aux fouilles se déroulant sur le site d'Olbia, à Hyères-les-Palmiers (Var). Fondé au IVe siècle av .J.-C. par les Grecs, puis occupé par les Romains, cet ancien comptoir maritime fait l'objet de recherches successives qui ont mis au jour habitats, sanctuaires, ruelles pavées, thermes... Un été studieux, dans la continuité des premières investigations de terrain auxquelles Maeva Serieys a participé alors qu'elle était lycéenne.

Ses chantiers phares en Vaucluse
  • Reprise des données des fouilles anciennes du Mourre de Sève.
  • Réalisation des diagnostics d'archéologie préventive prescrits par l'État sur les environs du Mourre de Sève (4 depuis 2017)
  • Suivi des travaux d'enfouissement des conteneurs enterrés dans le centre-ville d'Avignon.